
La taxe de séjour, souvent appelée taxe municipale, est une petite taxe prélevée par les municipalités auprès des visiteurs séjournant dans des hébergements payants. Loin d'être une taxe arbitraire, la taxe de séjour en Italie permet de gérer l'impact d'un volume important de voyageurs. Les recettes générées sont généralement réinvesties directement dans les collectivités locales, contribuant ainsi au financement du maintien des services publics, de la préservation des sites historiques et du développement des infrastructures touristiques.
Qu'est-ce que la taxe de séjour italienne ?
La taxe de séjour italienne, connue localement sous le nom de imposta di soggiorno ou tassa di soggiorno, est une taxe imposée par la loi aux visiteurs pour toute nuitée dans une commune donnée. Chaque commune italienne ( comuni ) est habilitée à introduire et à gérer cette taxe, en fixant ses propres tarifs et règles. Ce système est en place depuis des années dans les principaux centres touristiques, mais à partir de 2025, il pourra être appliqué par toutes les communes italiennes.
Comprendre la taxe de séjour en Italie
La taxe de séjour est calculée par personne et par nuit, et son coût peut varier considérablement d'une ville à l'autre. Elle s'applique à tous les types d'hébergements touristiques agréés, notamment les hôtels, les chambres d'hôtes, les campings et les locations de vacances. Son montant est souvent lié au classement officiel de l'établissement ou au profil touristique de la région.
Qui est tenu de payer la taxe de séjour en Italie ?
La taxe de séjour est applicable à la quasi-totalité des visiteurs non-résidents séjournant dans une municipalité qui l'applique. Cette obligation s'applique à tous les visiteurs étrangers, y compris les ressortissants de l’Union européenne. La taxe est perçue quel que soit le mode de réservation : elle s'applique donc aussi bien aux séjours réservés auprès d'agences de voyages, directement auprès des hôtels ou via des plateformes en ligne comme Rentalia ou Airbnb.

Combien coûte la taxe de séjour en Italie ?
Chaque municipalité détermine sa propre structure tarifaire. Le montant final à payer dépend de plusieurs facteurs, notamment la ville visitée, le type et le classement officiel de l'hébergement, et parfois la période de l'année. La taxe est généralement appliquée uniquement pour un nombre limité de nuitées consécutives, allant de cinq à quatorze, selon la réglementation locale.
Taxe de séjour à Rome
Pour 2025, Rome a confirmé les nouveaux tarifs de la taxe de séjour, structurés en fonction de la classification de l'hébergement. Les tarifs se situent désormais entre 3 et 10 € par personne et par nuit, pour un maximum de 10 nuits consécutives.
Les clients séjournant dans des hôtels 5 étoiles paieront le tarif le plus élevé, soit 10 €. À l'inverse, ceux qui optent pour des campings paieront le tarif le plus bas, soit 3 €, tandis que les auberges de jeunesse factureront un tarif légèrement supérieur, soit 3,50 €. La taxe pour les hébergements populaires tels que les chambres d'hôtes, les locations de vacances et les agriturismi (fermes-auberges) est fixée à 6 € par nuit.
Taxe de séjour à Milan
À Milan, les tarifs de la taxe de séjour sont échelonnés selon le type d'hébergement, avec des variations de coût importantes. Au sommet de la fourchette, les clients des hôtels 4 et 5 étoiles paient le tarif le plus élevé, soit 7 € par personne et par nuit. Les options les plus économiques, comme les campings, les auberges de jeunesse et les hôtels 1 étoile, paient le tarif le plus bas, soit 3,50 €. Pour les visiteurs séjournant dans des locations de vacances populaires telles que les appartements, les chambres d'hôtes et les maisons d'hôtes, la taxe est généralement fixée à 6,30 € par nuit.
La taxe s'applique pour un maximum de 14 nuits consécutives. Les enfants de moins de 18 ans, les étudiants et les personnes en situation de handicap grave sont exonérés de ce paiement.
Taxe de séjour à Venise
La période d'essai du droit d'entrée à Venise, une mesure instaurée pour gérer le flux de touristes dans la ville historique, s'est achevée pour 2025. Depuis le 28 juillet, le droit d'entrée n'est plus en vigueur. Il est donc possible de visiter Venise sans avoir à payer ni à demander une exemption. L'avenir de cette mesure reste incertain.

Taxe de séjour à Florence
À Florence, la taxe de séjour est échelonnée, les taux étant déterminés en fonction du type et du classement officiel de l'hébergement. Les clients séjournant dans des établissements 5 étoiles haut de gamme, notamment des hôtels, des résidences hôtelières de tourisme et des agritourismes, paieront le tarif le plus élevé, soit 8 € par personne et par nuit. Un nombre important d'hébergements populaires, comme la plupart des chambres d'hôtes, des appartements de vacances et des locations de chambres, appliquent un tarif standardisé de 6 €.
À l'autre extrémité du spectre, le tarif le plus accessible est de 3,50 €, applicable à tous les campings et hôtels 1 étoile. Les auberges de jeunesse appliquent une taxe de 4 € par nuit. La taxe est perçue pour un maximum de 7 nuits consécutives.
Taxe de séjour à Bologne
À l'occasion du Jubilé de 2025, Bologne a instauré une augmentation temporaire de la taxe de séjour du 1er avril au 31 décembre 2025. Ce système est unique : il est basé sur le prix de la nuitée plutôt que sur le nombre d'étoiles. Pendant cette période, les tarifs s'échelonneront de 2,80 € pour les campings et les auberges à 7 € pour les hébergements de plus de 121 € par nuit.
Taxe de séjour à Naples
À partir du 1er mars 2025, Naples a également augmenté le taux de sa taxe. Cette taxe, applicable pour un maximum de 14 nuits, est échelonnée pour les hôtels, avec un maximum de 6 € par nuit pour les établissements 5 étoiles. Pour les autres hébergements populaires, le tarif est fixé à 4,50 € pour les chambres d'hôtes et les maisons d'hôtes, et à 5 € pour les locations de courte durée.
Taxe de séjour sur la côte amalfitaine
La taxe de séjour pour le principal centre touristique de Sorrente distingue les hôtels des autres types d'hébergement. Les clients des hôtels 5 étoiles paient le tarif le plus élevé, soit 5 € par nuit. Une taxe unique de 4 € s'applique aux chambres d'hôtes et autres hébergements non hôteliers, tandis que le tarif le plus bas, soit 1,50 €, est appliqué aux campings, auberges de jeunesse et hôtels 3 étoiles ou moins.

Comment payer les taxes de séjour en Italie
Les frais sont perçus directement par votre hébergeur, qui agit comme agent de recouvrement pour le compte de la municipalité. Ils ne sont presque jamais inclus dans le prix total payé lors de la réservation en ligne. Ils sont traités localement dans le cadre d'une transaction distincte. Ils sont généralement demandés à l'arrivée, lors de l'enregistrement, ou lors du règlement de la facture finale, au moment du départ.
Payer la taxe de séjour dans les hôtels ou sur Airbnb
Pour les séjours en location Rentalia, Airbnb et B&B, la procédure peut être plus variée. Si certains hôtes utilisent le centre de résolution de la plateforme de réservation pour percevoir les frais, il est plus courant qu'ils demandent le paiement en personne.
Payer la taxe de séjour en espèces
Si les grands hôtels et les entreprises établies acceptent presque systématiquement les paiements par carte de crédit, il n'est pas rare que les petits établissements privilégient les règlements en espèces. Il est donc conseillé aux voyageurs de prévoir quelques euros pour régler la taxe de séjour, afin de garantir une transaction simple et fluide à l'arrivée ou au départ.

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