L’Italie s’apprête à augmenter les taxes sur les locations de courte durée, les ministres supprimant l’allégement fiscal actuel pour l’hôte et appliquant un taux standard plus élevé.
- Le changement de titre et ses conséquences
- Chronologie et ce qui pourrait encore changer
- Ce que cela pourrait signifier pour les prix et la disponibilité si vous réservez un séjour
- Mesures pratiques pour les hôtes et les gestionnaires immobiliers
- Là où la pression se fera le plus sentir
- L'état du marché locatif de courte durée en Italie
Le changement de titre et ses conséquences
La proposition vise les revenus des hôtes issus de courts séjours et pourrait imposer aux plateformes la collecte ou la retenue à la source de l'impôt. Les taxes de séjour municipales restent distinctes et s'ajoutent à l'impôt sur le revenu des hôtes.
- Champ d'application : locations de courte durée (séjour de moins de 30 jours consécutifs) réservées via des plateformes telles que Rentalia, Airbnb et Booking, ainsi que les réservations directes.
- Qui est concerné : les hôtes particuliers possédant un seul appartement, les propriétaires de plusieurs logements et les gestionnaires immobiliers professionnels.
- Signaux de conformité : l’Italie utilise un code d’enregistrement national pour les locations de courte durée et renforce le suivi des annonces, tandis que la communication des informations des plateformes aux autorités fiscales devient plus intégrée.
Chronologie et ce qui pourrait encore changer
Le projet de loi de finances italien pour 2026 a été présenté le 17 octobre. Il prévoit notamment une augmentation de l'impôt forfaitaire sur les revenus locatifs de courte durée et la suppression du système à deux taux actuellement en vigueur. Ce texte étant encore en cours d'examen, des modifications sont susceptibles d'être apportées avant son adoption.
- En Italie, la loi de finances annuelle entre généralement en vigueur le 1er janvier de l'exercice budgétaire si elle est approuvée avant la fin de l'année, mais ce calendrier n'est pas explicitement confirmé dans le projet.
- Aujourd'hui, les plateformes prélèvent 21 % à la source pour les hôtes non professionnels sur les séjours de 30 jours maximum, une règle en vigueur depuis janvier 2024. Le projet de loi uniformiserait le taux d'imposition à 26 % pour tous les revenus locatifs de courte durée et supprimerait l'exonération pour les résidences principales.
Ce que cela pourrait signifier pour les prix et la disponibilité si vous réservez un séjour
Les hausses de prix sont généralement plus fortement répercutées dans les centres historiques et durant les mois de haute saison. L'offre peut également se déplacer vers la périphérie des villes, où les hôtes se sentent moins sous pression.
- Attendez-vous à des tarifs nocturnes plus élevés et à une attention particulière portée aux frais de nettoyage et de service dans les destinations très prisées comme Venise, Florence et Rome en haute saison.
- Moins de maisons entières à vendre dans les quartiers historiques, plus d'options dans les quartiers périphériques et les petites villes.
Mesures pratiques pour les hôtes et les gestionnaires immobiliers
Avant même la publication du taux définitif, il est judicieux de renforcer la gestion administrative et de tester vos chiffres. L'objectif est de préserver la marge sans enfreindre la nouvelle réglementation.
- Faites vos calculs : élaborez quelques scénarios simples en utilisant votre tarif journalier moyen, votre taux d’occupation prévu et la saisonnalité pour visualiser votre revenu net après déduction des coûts et d’une part plus élevée des impôts.
- Rééquilibrage des séjours : augmenter légèrement la durée minimale des séjours et proposer de petites réductions hebdomadaires afin de maintenir un taux d’occupation stable en dehors des semaines de pointe.
- Documentation et conformité : assurez-vous que chaque annonce comporte son CIN et que la signalétique de votre propriété est correcte.
- Attention au calendrier : il s’agit encore d’une proposition en cours d’examen dans le cadre du processus budgétaire italien, les détails peuvent donc changer au fil des amendements.
Là où la pression se fera le plus sentir
Certains endroits présentent un risque plus élevé de hausses de prix et de contrôles plus stricts en raison d'une forte demande et de réglementations municipales déjà plus contraignantes.
- Centres du patrimoine : Rome, Florence, Venise et Milan devraient connaître un passage plus rapide et des contrôles renforcés.
- Destinations côtières et lacustres prisées : la côte amalfitaine, les Cinque Terre, la Sardaigne, la Sicile et le lac de Côme, avec leurs saisons courtes et animées, ont tendance à faire grimper les prix rapidement.
- Villes plus strictes : là où l’enregistrement et l’inscription automatiques sont déjà appliqués, il faut s’attendre à des changements plus rapides au niveau de l’offre et des prix.
L'état du marché locatif de courte durée en Italie
En Italie, la location de courte durée est devenue un élément incontournable du paysage immobilier, notamment dans les destinations touristiques prisées et les centres-villes. Ce secteur doit trouver un équilibre délicat entre la demande des touristes internationaux, la pression locale sur l'accessibilité au logement et l'évolution constante de la réglementation.
Ces dernières années, les règles relatives à l'enregistrement, à la durée maximale de séjour et à la fiscalité se sont considérablement durcies. Les acteurs du secteur, notamment à Florence, ont constaté des changements particulièrement rapides suite à l'adoption de nouvelles règles concernant les locations touristiques.
Toute personne entrant sur ce marché doit désormais porter une attention particulière aux dernières réglementations en matière de location de courte durée et aux différences entre les contrats de location longue durée, courte durée et transitoires.
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